| | | La perfection porte ton nom... || Elisea |  |
| | Auteur | Message |
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Andrea T. Ferrucci
Messages : 112
Date d'inscription : 25/06/2010
 | Sujet: La perfection porte ton nom... || Elisea  Dim 18 Juil - 22:32 | |
|  Une épuisante journée de travail s'achevait... Non je blague ! En tant que professeur de philosophie, Andrea se trouvait plutôt chanceux. Certes, certaines heures de cours s'avéraient parfois bien longues, les élèves pas toujours très attentifs, mais cependant sa classe se montrait sympathique et il avait bien conscience qu'il y avait des emplois bien pires que le sien. Il ne rentrait pas avec le dos en compote, des courbatures de folie, des soucis à la pelle vis-à-vis de la gestion d'une quelconque entreprise. Oh non ! Rien de tout ça ! Il assurait ses cours, corrigeait les paquets de copies qu'on lui rendait, et les restituait aux élèves avec une note. Bonnes, la grande majorité du temps... Il faut dire qu'il faisait parti des professeurs dits « cool », ceux appréciés par les élèves et en quelque sort à part. A plusieurs niveaux il semblait dénoter... En bien d'ailleurs ! L'ami parfait, le confident souriant, le petit ami séduisant et sans défauts. Tout ça le rendait comme... Ce qu'il n'était pas !
Son infidélité le rendait plus homme, plus con. Ses mensonges le rendait moins bon, moins parfait. Ses cachoteries le rendait plus faible, plus méfiant. Mais il n'y pensait pas. Il se l'interdisait. Sans Alissa, sa meilleure amie, à disposition pour discuter et apaiser ses remords et sa conscience, il préférait faire taire la moindre interrogation concernant sa vie. Pour l'instant il imaginait simplement la bonne douche chaude qui allait peu à peu délasser ses muscles au fur et à mesure que l'eau ruissellerait sur son corps. Puis à Elisea, un peu plus tard sans doute, qui le retrouverait... A moins qu'elle n'était déjà à l'appartement. « Eli' ? T'es là ma puce ? » -appela-t-il, lorsqu'il passa le seuil de la porte d'entrée. Personne ne répondit. Il balança sa veste sur le canapé, et laissa traîner son trousseau de clé, son portable et son cartable sur la table de la pièce à vivre. Puis il se frotta la nuque, doucement, examinant les pièces voisines. Personne. Pourtant ses affaires était là, et il pouvait même sentir son parfum, encore présent, comme à chacun de ses passages. Sur le plan de la cuisine, un mot... Un simple mot, qui le fit sourire. La douche allait attendre encore un moment.
Andrea abandonna l'appartement, refermant la porte sans trop vraiment faire attention. Il prit la direction des escaliers, derrière l'entrée principale de la résidence, et cela pour atteindre le toit de cette dernière. Il marchait d'un pas rapide, pressé de la voir. Car oui, même si Andrea était un petit con qui trompait sa copine, il n'en demeurait pas moins attaché. Il l'aimait, c'était là tout le paradoxe de ses actes. Elisea était là, sur le toit, observant la vue... Lui aussi, en faisait de même. Une autre vue cependant. Elle était magnifique, comme ce matin. Non, elle l'était encore plus lorsque les rayons du soleil venaient danser sur sa peau pâle.« La vue est sublime, comme toujours ! » |
| | | | Elisea Benedetti.
Messages : 17
Date d'inscription : 13/07/2010
| | Sujet: Re: La perfection porte ton nom... || Elisea Mar 20 Juil - 11:31 | |
|   © white rabbit@bazzart • how_we_fade@lj
En dessous d’elle, il n’y avait que le vide. Ses pieds pendaient au bord du précipice, d’un simple mouvement elle basculerait et s’écraserait une centaine de mètres plus bas. Cette adrénaline qui se diffusait lentement dans ses veines, cette excitation grandissante à l’idée de se trouver si proche du danger, elle l’affectionnait plus qu’on ne pourrait se l’imaginer. Qui aurait un jour pensé que la petite fille parfaite, qui semble n’avoir jamais fait une seule erreur, comme si toute sa vie avait déjà été planifiée à l’avance et qu’elle se contentait de suivre la ligne bien tracée ; qui imaginait qu’elle affectionnait tant le danger ? Personne. Car peu de gens la connaissaient réellement. Aujourd’hui, par exemple, elle aurait dû travailler. Serveuse dans un restaurant, les soirées en ce moment étaient particulièrement chargées et le travail ne manquait pas. Son absence devait faire un vide, et elle allait sans doute se faire sermonner à son retour, mais peu lui importait. Elle avait besoin d’une soirée de repos, d’un break, non seulement pour réfléchir, mais aussi profiter un peu d’Andrea. Depuis qu’ils étaient arrivés à la Casa, elle n’avait pas eu l’impression de passer des masses de temps avec lui, et la vérité était qu’il lui manquait. Si seulement elle savait ce qu’il lui cachait derrière ce sourire qui la faisait bondir un peu plus chaque seconde.
Lentement, jouant avec le feu, la brunette marchait sur le rebord du toit de la résidence dans laquelle ils avaient emménagé quelques mois plus tôt. En contrebas, le soleil avait commencé sa chute vers le bout du monde, inondant d’une lueur rouge sang les maisons et quelques rares passants qui s’aventuraient encore dans les rues de la ville. Dans sa tête, les pensées se bousculaient, s’entortillaient, tels des serpents coincés dans une boite de céréales. Elle s’interrogeait, se demandait si chacune des personnes en contrebas connaissait son père, ou avait été engagée par lui, attirés par l’abondance de monnaie offerte pour leurs aimables services ; Car la jeune femme avait fui son foyer originel, où son père désirait la marier avec un jeune homme qu’elle ne supportait pas. Déjà bien éprise de Andrea, elle n’avait pas hésité une seconde à le suivre. C’était l’occasion d’une nouvelle vie, d’autres découvertes et rencontres, mais également de quitter toute cette pression paternelle qui l’enfermait et l’étouffait un peu plus seconde après seconde. Là-haut, sur ce toit, elle se sentait bien. Chez elle, pour la première fois depuis bien longtemps.
Une silhouette familière traversa le petit parc devant la résidence, avant de pousser la porte d’entrée et de disparaitre sous ses pieds. Un sourire naquit sur le visage de la jeune femme. C’était Andrea, qui rentrait de son travail. Il n’allait pas tarder à la rejoindre, puisqu’elle avait laissé un petit mot doux à son intention sur la table du salon. Rien que d’y penser, elle sentait déjà les petits papillons meurtriers s’agiter dans son ventre. Accroc ? Peut-être. Mais il y avait de quoi.
Descendant du rebord du toit, elle resta dos à la porte, contemplant le soleil couchant, plongée dans ses pensées. Quelques secondes, ou peut-être quelques minutes s’écoulèrent, puis elle sentit un regard vrillé dans son dos, puis le son d’une voix familière et tant affectionnée. Se retournant, elle constata que Andrea était arrivé, et l’observait…sans doute depuis assez longtemps. Un sourire se dessina sur son visage tandis qu’elle s’approchait de lui. « Dis donc, ça fait longtemps que tu m’observes, pervers ? » Évidemment, elle le taquinait. Quoique…(a). Elle se mit sur la pointe des pieds -sale grand, va!- pour lui déposer un léger baiser sur les lèvres. « Alors, bonne journée ? Bonne pêche à la petite étudiante ? » Ahahah, quel humour mademoiselle Benedetti. Le pire était sans doute qu’elle ignorait bien des choses à ce sujet. Peut-être n’était-ce pas les étudiantes que le jeune homme chassait, mais il y avait bien quelque chose dans ces eaux-là.
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| | | | Andrea T. Ferrucci
Messages : 112
Date d'inscription : 25/06/2010
| | Sujet: Re: La perfection porte ton nom... || Elisea Mer 21 Juil - 15:26 | |
| Elisea était d'une beauté rare selon le jeune Ferrucci. Une de celles que l'on perçoit sans le moindre artifice. Naturelle et simple. Il admirait la finesse de ses traits, ainsi que la franchise de ses expressions. Il n'était pas difficile de voir qu'il était attiré par elle comme l'aurait été un aimant près d'un grand tableau noir. Il aimait l'observer, sans qu'elle ne s'en rende compte. C'était tellement plus plaisant de le faire à son insu. Ainsi, elle agissait sans se soucier du regard qu'il pouvait lui porter, et cela ne faisait que la rendre plus charmante. Son moment préféré restait le matin, à l'aube, quand le soleil faisait son entrée dans le ciel, timidement, passant à travers le fin voilage orangé de la fenêtre de leur chambre; ses rayons venant réchauffer la peau nue de la belle, prenant la relève d'Andrea qui l'avait cajolé toute la nuit. Il aimait cet instant, pourtant très simple, mais magique à ses yeux. Celui où il venait tendrement embrassé son épaule, la réveiller avec douceur et envie. Venait ensuite cette scène... Il se souvenait de leur arrivée ici, d'Elisea qui avait tenu à visiter chaque recoin de la résidence, pour finir par atterrir sur le toit. D'après lui, elle s'y était tout de suite plu, et cela l'avait conforté dans l'idée qu'il s'était toujours fait d'elle. C'était une nana plutôt simple, avec qui il était sûr de ne pas vraiment se prendre la tête... Du moins il l'espérait maintenant qu'il s'était attaché à elle.
Elle se retourna, lui adressant un magnifique sourire, capable de le mettre KO en deux secondes et demie. Inconsciemment, elle savait le charmer et ses petites réflexions l'y aidaient. Andrea était joueur et taquin, et il appréciait l'humour et les plaisanteries. Il n'eut aucun mal à lui rendre son sourire, amusé de se faire traiter de pervers par sa belle.
« Pervers ? Ca ne te déplais pas toujours... » -lança-t-il pour entrain dans son petit jeu, et même surenchérir en faisant une allusion plus que douteuse. Elle s'était rapprochée, jusqu'à lui faire face et se hisser sur la pointe des pieds, lui offrant un délicieux et léger baiser. Le sourire d'Andrea ne s'estompa pas. A sa seconde question, il fit mine d'être étonné et même choqué. Comment ? La chasse à l'étudiante ? Mais jamais ! Lui il chassait les jeunes et jolies professeurs... --->[] Il la fixa, fronçant légèrement les sourcils, et vint faire glisser ses mains sur sa fine taille, la rapprochant tout contre lui.
« Je ne fais rien, je suis sage... Ce sont elles qui me courent après ! C'est ça d'être le prof de philo le plus sexy de l'établissement. Je suis le préféré. »
Rapprochant doucement son visage, il réclama un nouveau baiser. Là, maintenant, tout de suite, il se sentait vraiment mal. Et cette requête n'avait pour seul but que de chasser ce sujet de conversation, aussi plaisantin soit-il pour Elisea, et d'oublier tout ça. Il ne voulait pas parler de sa journée, de ses heures de cours, de sa pause déjeuner, du baiser que lui a volé Maggie dans le labo de chimie du bâtiment B... Il voulait tout oublier, pour elle. Il était un véritable salaud... Un salaud amoureux... C'est un baiser qu'il voulait, car il n'y avait plus de malaise lorsqu'il venait cajoler les lèvres de sa princesse avec tendresse.
« Et la tienne de journée ? Je ne t'ai pas trop manqué... ? Je suis sûr que si ! » |
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